La dame noire par Stephen CARTER (2007)
4ème de couverture : Ils sont beaux, riches, puissants, familiers de la Maison Blanche... Julia et Lemaster Carlyle forment l'un des couples africains-américains les plus jalousés de Nouvelle-Angleterre, ce bastion de la « blanchitude ».
Un roman complet et complexe que La Dame Noire.
Pour ce qui est de l’intrigue policière, j’ai été largement servie : pas de temps mort, des rebondissements en cascade, une enquête intrigante, un vrai sac de nœuds, une intrigue diaboliquement complexe, un jeu de piste, des énigmes, des organisations secrètes et très puissantes, des conspirations…
Une enquête sur un crime qui se déroule au départ du roman nous entraine vers une enquête sur un crime vieux de plus de 30 ans, nous avons donc une intrigue à deux niveaux temporels, aspect que j’aime particulièrement dans les romans.
Le style m’a paru un peu « ampoulé » au départ mais j’ai vite accroché à cette manière d’écrire foisonnante de détails, aux phrases longues et habilement structurées, aux métaphores et comparaisons subtiles, aux multiples figures de style que je ne saurais même pas nommer
J’ai particulièrement aimé l’expression « innocence sardonique » pour illustrer le visage d’une adolescente s’adressant à sa mère.
Ici et là, sont livrés discrètement au détour d’une phrase, presque l’air de rien, des éléments très importants de l’intrigue.
Au-delà du simple polar, l’auteur nous emmène vers une réflexion sociologique et il apparait clairement que la barrière entre « la pâle nation » et « l‘obscure nation » n’est pas encore tombée, loin de là. Et que même au sein de chaque population, il existe des classes sociales qui se considèrent comme supérieures, à part…