Invisible par Paul AUSTER (2009)
4ème de couverture : New York, 1967: un jeune aspirant poète rencontre un énigmatique mécène français et sa sulfureuse maîtresse. Un meurtre scelle bientôt, de New York à Paris, cette communauté de destins placés sous le double signe du désir charnel et de la quête éperdue de justice. Superbe variation sur "l'ère du soupçon", Invisible explore, sur plus de trois décennies, les méandres psychiques de protagonistes immergés dans des relations complexes et tourmentées. Le vertigineux kaléidoscope du roman met en perspective changeante les séductions multiformes d'un récit dont le motif central ne cesse de se déplacer. On se délecte des tribulations du jeune Américain naïf et idéaliste confronté au secret et aux interdits, tout autant qu'on admire l'exercice de haute voltige qu'accomplit ce très singulier roman de formation. Au sommet de son art narratif, Paul Auster interroge les ressorts mêmes de la fiction, au fil d'une fascinante réflexion sur le thème de la disparition et de la fuite.
Paul AUSTER a encore frappé ! A peine son dernier roman édité en français, je me suis empressée de l’acheter et de le lire. Et me voici, une fois encore, totalement enchantée de ma lecture.
Je me demande même si ce titre ne va pas se placer directement en tête de mon palmarès « Auster » personnel (j’hésite avec Brooklyn Follies).
A l’aide d’un habile chassé-croisé de lettres, de conversations retranscrites, d’ébauches de roman, de journaux intimes et parfois même d’un peu de poésie, Paul AUSTER déroule pour son lecteur une histoire dont le point de départ se déroule en 1967.
On sent de la part de l’auteur une profonde réflexion et un vrai travail sur le style narratif. Adoptant un genre différent selon le point de vue du personnage qui s’exprime, Paul AUSTER nous plonge au cœur même de son récit.
Ses personnages sont fouillés, parfois complexes, toujours intelligents et cultivés, attachants et surtout mystérieux.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman et l’atmosphère qui s’en dégage, un mélange de liberté, de questionnements, de quête de justice, de beauté (qu’il s’agisse de beauté physique ou de poésie), et de plaisir car il émane de ces pages une grande sensualité.
J’ai également apprécié la manière dont comme toujours, Paul AUSTER ne donne pas toutes les clefs de son histoire mais laisse son lecteur naviguer entre réalité, fiction et fantasmes.
Une réussite ce dernier Auster !