Le cabinet noir par Peter STRAUB (2004)
4ème de couverture : Le spécialiste du suspense Peter Straub revient avec un roman inquiétant où l'existence de tous les personnages est remise en question. L'auteur Timothy Underhill travaille à l'écriture de son nouveau roman. Il tente d'oublier les démons personnels qui l'assaillent. En particulier, le fantôme de sa petite sœur April le hante. Quant à Willy Patrick, auteur renommé de livres pour enfants, dont le célèbre Cabinet noir, elle vit dans le plus parfait égarement. Elle est irrésistiblement attirée sur le parking d'un immeuble où elle croit que sa fille est retenue de force. Or sa fille est morte... Aussi, quand Willy et Tim se rencontrent, une évidence s'impose : ils doivent unir leurs forces pour combattre les démons qui les habitent. Willy est-elle bien réelle ? Ou bien n'est-elle que le fruit de l'imagination de Tim ? Timothy peut-il tomber amoureux d'une femme qui n'est autre que l'héroïne de son livre ? Tient-il encore les rênes de l'histoire qu'il écrit ou l'a-t-elle dépassé ? Dans une fascinante réflexion sur les pouvoirs de l'imagination, Peter Straub prouve encore une fois qu'il est le maître incontesté du polar fantastique.C’est en lisant le très enthousiaste billet de Madame Charlotte sur ce livre que je me suis dit que cela pourrait être agréable de renouer avec un auteur dont j’ai lu un grand nombre de romans durant ma période « fantastique » entre autres Dean Koontz, Anne Rice (sorcières et vampires) et Stephen King.
Autant dire que l’époque ne date pas d’hier et que je me suis déshabituée de ce genre littéraire.
J’ai donc été un peu perdue pendant les 100 premières pages, le temps que le décor se mette en place.
Une fois les éléments posés, on entre enfin dans le fantastique et là, j’ai commencé à aimer me perdre dans le roman. Oui, me perdre car Peter Straub, dans ce roman intitulé Le cabinet noir, met en scène un écrivain écrivant un livre qui porte le titre Le cabinet noir qui parle d’une auteure ayant 3 livres à son actif dont un qui se nomme Le cabinet noir bien sur.
Le fait d’avoir ainsi plusieurs histoires dans l’histoire, procédé que j’apprécie énormément, permet une belle diversité au niveau de la narration, des points de vue sur le récit en lui-même.
Le narrateur, Tim Underhill, et sa « créature » Willy Patrick finissent par se rencontrer à la faveur d’une brèche inexpliquée entre l’univers réel et le monde fictionnel.
Dans ce roman, j’ai été plus fascinée par les questions se posant sur les liens entre l’écrivain et son œuvre que par l’intrigue, que j’ai trouvée plutôt décevante.
D’autre part, ma déception tient également au fait de ne pas avoir lu Les enfants perdus, dont l’histoire précède celle de Le cabinet noir. Au lieu de comprendre le passé et les motivations de Tim Underhill, j’ai eu l’impression que points étaient abordés puis laissés en suspens, que Peter Straub éclipsait plusieurs évènements importants de la vie du narrateur.
Même si ce n’est pas indispensable de lire le 1er tome pour comprendre l’intrigue de celui-ci, c’est nécessaire afin de l’apprécier à sa juste valeur. Je vais donc essayer de lire prochainement Les enfants perdus en espérant qu’il apportera des réponses à mes questions.