Le musée du silence par Yoko OGAWA (2000)

4ème de couverture : Un jeune muséographe vient d'entrer en fonction dans un manoir aux confins du monde. Sous la direction d'une vieille femme plutôt étrange, il devra recenser, agencer, mettre en scène une véritable collection d'objets, de reliques du quotidien, de vestiges d'une intimité disparue et pourtant soutirée depuis des années aux défunts du village voisin. Car ces objets ont un seul point commun : ils furent tous volés quelques heures après la mort de leur propriétaire... Empreintes du temps qui passe, variations autour de la mémoire, accumulations, obsessions : la mission de cet homme est complexe car le musée du Silence devra être à la hauteur des souvenirs de la vieille dame...
C'est pour moi une quasi-découverte de la littérature japonaise. Je ne crois pas avoir déjà lu d'auteurs japonais (au contraire d'auteurs chinois) ou alors rien de bien marquant. J'avais de plus une appréhension dûe au fait que je n'aime pas du tout le côté parfois trop "contemplatif" du cinéma japonais. Bref, je me suis quand même lancée...
Et je me suis laissée emporter dans ce monde assez étrange, intemporel, indéfini... Il n'y a aucune notion d'époque, seulement le passage des saisons qui marquent l'avancement de la création du Musée du Silence.
Les personnages n'ont pas de nom, ils sont désignés par leur fonction première : le muséographe, la jeune fille, la vieille dame, le jardinier...
Par moments, j'ai quand même eu envie de lacher prise, les descriptions de la vieille femme étant parfois réellement répugnantes (oui je suis une petite nature
).
Mais d'autrès scènes sont tellement bien écrites, tellement vivantes, visuelles et silencieuses que je n'ai pas pu reposer ce livre.
"Il y avait longtemps que nous ne pouvions déjà plus partir, ni appeler le garçon, et encore moins pleurer. Le corps de la jeune fille était tiède et sentait bon. Le cercle de douleur continuait à tourner inexorablement autour de nous."
Au final, j'ai assez aimé cet univers et j'ai surtout apprécié l'idée que chaque personne peut laisser quelque chose après sa mort, que son histoire ne s'arrête pas à ce moment-là et qu'elle survit dans les mémoires...
C'est pour moi une quasi-découverte de la littérature japonaise. Je ne crois pas avoir déjà lu d'auteurs japonais (au contraire d'auteurs chinois) ou alors rien de bien marquant. J'avais de plus une appréhension dûe au fait que je n'aime pas du tout le côté parfois trop "contemplatif" du cinéma japonais. Bref, je me suis quand même lancée...
Et je me suis laissée emporter dans ce monde assez étrange, intemporel, indéfini... Il n'y a aucune notion d'époque, seulement le passage des saisons qui marquent l'avancement de la création du Musée du Silence.
Les personnages n'ont pas de nom, ils sont désignés par leur fonction première : le muséographe, la jeune fille, la vieille dame, le jardinier...
Par moments, j'ai quand même eu envie de lacher prise, les descriptions de la vieille femme étant parfois réellement répugnantes (oui je suis une petite nature

Mais d'autrès scènes sont tellement bien écrites, tellement vivantes, visuelles et silencieuses que je n'ai pas pu reposer ce livre.
"Il y avait longtemps que nous ne pouvions déjà plus partir, ni appeler le garçon, et encore moins pleurer. Le corps de la jeune fille était tiède et sentait bon. Le cercle de douleur continuait à tourner inexorablement autour de nous."
Au final, j'ai assez aimé cet univers et j'ai surtout apprécié l'idée que chaque personne peut laisser quelque chose après sa mort, que son histoire ne s'arrête pas à ce moment-là et qu'elle survit dans les mémoires...