Windows on the World par Frédéric BEIGBEDER (2003)

Publié le par Restling

Windows on the World - Prix Interallié 2003
4ème de couverture : "Le seul moyen de savoir ce qui s'est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center, le 11 septembre 2001, entre 8 h 30 et 10 h 29, c'est de l'inventer. " F.B

Entre Frédéric BEIGBEDER et moi, c’est une longue histoire. Je l’ai lu à ses débuts, j’ai bien aimé et puis sa médiatisation m’en a un peu éloignée. Puis il y a quelques mois, j’ai voulu revenir vers lui en lisant Au secours, pardon, pseudo suite de 99 Francs. Et là, c’est le drame ! J’ai détesté et je n’ai même pas réussi à écrire une critique digne de ce nom (ce qui explique qu’il ne figure pas dans les livres critiqués sur ce blog).

Bref, j’ai quand même voulu lire Windows on the World parce que, ben voilà, je suis une acharnée (j’ai quand même mis 4 ou 5 romans à me dire que Patricia Cornwell ne me plaisait décidément plus et 3 romans à me dire que Fred VARGAS ne me plaisait pas du tout…).

Et… J’ai vraiment beaucoup aimé.

Chaque chapitre correspond à 1 minute entre 8h30 et 10h28 ; les minutes impaires pour le récit de Carthew Yorston, père divorcé qui a emmené ses 2 fils Jerry et David déjeuner au Windows on the World le 11 Septembre 2001 ; les minutes paires pour Frédéric BEIGBEDER qui se livre à une petite auto-analyse (point trop n’en faut tout de même, il ne se révèle pas beaucoup plus que dans ses autres romans).

J’ai été touchée par l’histoire de ce père qui se rend compte aux derniers instants de sa vie qu’il n’a pas eu les bonnes priorités. J’ai aimé le cynisme de Frédéric BEIGBEDER car l’horreur devient vite insoutenable et il faut bien s’en défendre. Le cynisme est un moyen comme un autre et j’avoue en user beaucoup dans la vie de tous les jours alors…

Evidemment, certains aspects du récit m’ont un peu dérangée : par exemple, la scène de sexe n’a rien à faire là. Instinct de survie d’accord mais de là à refaire une scène de film porno (avec langage bien salace à l’appui) sur une table au milieu des morts, j’ai un doute…

Au final, BEIGBEDER parvient à émouvoir et même si les ficelles qu’ils utilisent sont grosses (un père divorcé, des enfants qui –on le sait dès le départ- ne s’en sortiront pas,…) et bien, ça a marché sur moi.

Publié dans Romans

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Y
<br /> Bonjour, Frederic beigbeder...j'adore Alors oui il y a des aspects bancales, des facilités etc...mais il emporte. Ce livre est dur et bien tourné. J'ai beaucoup apprécié "au secours pardon"<br /> également. Suis je malsain? à en croire certains commentaires...probablement.<br /> <br /> <br />
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A
J'avais beaucoup aimé, c'est un des livres que je préfère chez Beigbeder.
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R
<br /> Oui moi aussi. Et pourtant, il a été très décrié il me semble !<br /> <br /> <br />
S
je n'ai rien lu de cet auteur jusqu'à présent et je dois bien reconnaître qu'il ne me tente guère.
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R
<br /> Beigbeder c'est souvent tout ou rien ! J'ai quasiment tout lu de lui (aimé ou détesté) mais je dois admettre que toute la médiatisation autour de lui est assez agaçante !<br /> <br /> <br />
L
J'ai aussi beaucoup aimé ce roman, c'est pour le moment le meilleur que j'ai lu sur ce sujet! En tous cas bien mailleur que "La belle vie"
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R
<br /> Oui c'est assez différent de La Belle Vie qui le traite de plus loin. Pour ma part, quand j'ai acheté La<br /> Belle Vie, j'étais plus intéressée par le sort de Corrine et Russell que par le 11 Septembre. <br /> <br /> <br />
L
J'ai lu 99F - et détesté, et je n'ai pas envie pour l'instant de redécouvrir cet auteur que j'ai trouvé aussi antipathique dans ses bouquins qu'en interview...
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R
<br /> C'est marrant, Beigbder ça passe ou ça casse. Souvent, il m'agace aussi.<br /> <br /> <br />