Sur la route par Jack KEROUAC (1960)
4ème de couverture : Qui est Dean Moriarty, le héros romantique de cette histoire, et d'où vient la fascination qu'il exerce sur Sal son historiographe, sur tous les membres de leur gang ? Dean, « ange de feu », « pauvre gosse » et « saint truqueur », le torse nu au volant d’une voiture lancée à cent dix miles à l’heure, se « colletant avec son ange », Dean est possédé d’une rage de vivre qui le fait changer de femme comme de ville, comme de bagnole. Il semble bien qu’il soit en possession d’un secret, d’une recette… La vitesse, l’alcool, les filles, à l’occasion la drogue, par-dessus tout l’amitié et le jazz entrent dans la composition d’un art de vivre frénétique, démentiel, qu’il met en pratique à ses risques et périls. On aurait tort sans doute de rejeter avec impatience, avec colère, ce nouveau romantisme. Dean, « Achab en délire », est lancé à sa manière à la recherche de l’absolu.
1er trésor du Défi Blog-O-Trésors et certainement celui que j’appréhendais le plus…
Je ne suis pas très contemplative et j’ai tendance à m’ennuyer très vite, j’avais peur que ce roman ne me tombe des mains à moi aussi.
Mais pas du tout. Bien que ce ne soit absolument pas mon genre de lecture, je suis partie sur la route avec Sal Paradise et Dean Moriarty.
Ce roman fonctionne un peu comme un morceau de jazz : on se laisse entrainer par la mélodie des mots et des phrases sans réfléchir.
Ce récit m’a emportée dans une transe de voyage, de mouvement, de changements. J’ai parcouru les Etats-Unis en long et en large je ne sais combien de fois… J’ai rencontré des dizaines de personnes qui ont croisé ma route et qui m’oint raconté leur histoire, j’ai vécu l’instant présent sans regarder en arrière.
Certes, il y a un côté répétitif qui aurait pu me lasser mais il colle très bien avec la thématique du voyage, des paysages qui défilent encore et toujours. On file le long des paysages sans savoir quel sera le bout du périple, ni se souvenir de ce qui vient juste de se passer. On croise et abandonne aussitôt des personnes sur le bord de la route. On se laisse emporter par la douce folie de Dean et la quête d’amour, de stabilité de Sal.
C’est un roman qui, si vous avez le bonheur de vous laisser embarquer « sur la route » ne laisse pas indifférent.
« J’avais avec moi un livre […] mais je préférais lire le paysage américain que l’on côtoyait. »
« La folie de Dean s’était épanouie en fleur surnaturelle. »
« Je montai donc et la fille était là, avec ces adorables yeux purs et candides que j’avais toujours recherchés et depuis si longtemps. On fut d’accord pour s’aimer tous deux à la folie. »