Le Meurtrier par Patricia HIGHSMITH (1960)

4ème de couverture : Seul Walter Stackhouse, un jeune avocat amateur de faits divers, soupçonne que le meurtrier d'Helen Kimmel, assassinée une nuit à un arrêt de car, pourrait être son mari, Melchior. Walter, en butte au chantage affectif de Clara, sa femme, qu'il n'aime plus, songe même que la méthode du meurtrier n'est pas mauvaise, et il lui rend visite dans sa librairie de banlieue. Si bien que, lorsque Clara est également assassinée, Walter se retrouve pris en tenaille entre la police, qui le soupçonne de ne pas s'être intéressé par hasard au premier meurtre, et le libraire, d'autant plus dangereux qu'il se sait désormais menacé... Pourtant, ce n'est pas Walter qui a tué Clara. Mais qui le croira encore ?
Encore une plongée dans les lectures de mon passé avec ce roman de Patricia HIGHSMITH rapporté de mes vacances chez mon père cet été.
Je me suis régalée avec ce roman policier aux allures de thriller psychologique. En fait, il n'y a pas d'enquête policière puisque nous savons dès le départ que Melchior Kimmel a réellement tué sa femme tandis que Walter Stackhouse lui est innocent. Cependant, Corby, un inspecteur borné et à la limite de la loi (bon il a même tendance à les dépasser ces limites) est persuadé de leur culpabilité à tous les deux.
Il va tout tenter pour les pousser à avouer puisqu'il n'y a pas de preuves : intimidations verbales, intimidations physiques, harcèlement des amis et/ou voisins, parution d'articles dans les médias.
Nous suivons les méandres de l'évolution psychologique des personnages : leurs réactions face à l'entourage qui se détourne d'eux, leur isolement, le sentiment de culpabilité de l'innocent, le sentiment d'innocence du coupable, le sentiment de toute-puissance du justicier pour nous mener tout droit à une fin tragique...